Thursday, June 11, 2009

Dans le marché ambulant

Par Yohanes Manhitu


Chaque chose a son prix


JE venais de terminé mon premier séjour d’une semaine chez la sœur de mon amie Nusya à Jakarta et je voudrais rentrer a Yogyakarta. Il était six heures et demie du matin, lorsque Madame Yuli, la sœur de Nusya, et Monsieur Bernard, un homme qui a séjourné chez Madame Yuli, m’ont amené à la Gare de Jatinegara, une gare moyenne qui se trouve à Jakarta-east. En réalité, ils auraient dû m’emener à la Gare Gambir qui se trouve près du Monument National (Monas), mais c’était trop tard pour y aller. C’était bien ma faute, parce que je me suis réveillé trop tard.

Après avoir dit «Merci beaucoup» et «Au revoir» à Madame Yuli et Monsieur Bernard, je suis entré dans la gare pour acheter le ticket pour Yogyakarta. En fait, je voulais acheter un ticket classe affaire, mais à la fin, j’ai decidé d’acheter un ticket classe économique. J’ai pensé que c’était meilleur maché et, en plus, je voulais essayer de voyager dans un train de la classe économique. Il y avait quelque amis qui m’avaient dit que c’était interessant de voyager en train classe économique. On peut y trouver des nouveaux amis. En plus, si on veut voyager gratuitement, on peut entrer sans ticket. Mais c’est trop dangereux. Si on fait cela, on fini en prison.

J’ai attendu le train après avoir acheté le ticket en lisant un livre, précisement un roman anglais que j’avais acheté au Shopping Centre à Yogyakarta. Il y avait beaucoup de monde à la gare. Certaines personnes ont lu les journaux.

Un long son a bruyemment sonné. C’était la sirène du train qui approchait. Dès que le train rouge est entré en la gare, les voyageurs se sont précipités vers lui. Moi, j’ai couru pour trouver une bonne place dans le train en tenant mon ticket dans la main gauche et un sac à dos bleu et une boîte dans la main droite. C’était mon deuxième voyage en train. Le premier c’était en train de classe exécutive s’appelle Taksaka 01.

Heureusement, j’ai reussi à trouver une bonne place près de la fenêtre de laquelle je pouvais voir le panorama pendant. Le voyage était très fatigant et aussi ennuyeux. A côté de moi, une femme avec sa petite fille qui mangeait beaucoup de pain. J’ai demandé la femme sa destination:

«Où allez-vous, Madame?».
Elle m’a dit: «On va à Cirebon. On decendrerá à la gare».
«Et vous, Monsieur?», demanda-t-elle.
«Je vais à Yogyakarta.», reponde-je en souriant.

A ce moment-là, je me suis rendu compte que c’est vraiment difficile de voyager en s’occupant des enfants. Cela peut être ennuyeux s’il n’y a pas assez de places pour les enfants.

Après à peu près trente minutes de voyager, le train s’est transformé en un grand marché. Je l’appelle toujours Pasar Berjalan (l’expression indonésienne pour le marché ambulant) depuis ce moment-là. C’est peut-être incroyable pour ceux qui ne le prennent jamais, mais vrai. Vous y trouverez beaucoup de choses à vendre: nourriture, boisson, vêtement, object d’art, journal, magazine, cigarette, etc. Les marchands se deplacent d’une cabine à l’autre en offrant leurs marchandises.

Normalement, les marchands ne sont pas dans le train pendant un voyage très long, par exemple, de Yogyarta à Jakarta. Ils se deplacent d’une gare à la prochaine gare. Je suis sûr qu’ils changent aussi le train. C’est-à-dire, ils se deplacent d’un train à l’autre. Je ne sais pas s’ils doivent payer pour ces affaires ambulantes et à qu’ils doivent payer.

Comme ce que j’ai trouvé, dans les trains de classe économique on ne pourrá jamais s’asseoir confortablement comme dans une avion, sauf si on a trop sommeil. Il y a toujours du bruit partout. Parfois, les marchands se disputent serieusement entre eux, parce que un marchand avait fait tomber les marchandises d’un autre. Quelques marchands devaient s’arreter longtemps dans une cabine, parce que le passage était completement bloqué par une vieille marchande que était en train d’offrir des marchandises aux voyageurs en insistant longtemps.

Bien que le nombre de marchands était grand, ils ne sont pas les seuls gens occupés qu’on trouve dans un train de classe économique. Dans mon train il y avait non seulement des marchands, mais aussi des mendiants et des musiciens des rues. Et c’est qu’on doit leur donner c’est de l’argent. Comme les marchands, ils se deplancent partout dans le train pour attirer la pitie des gens, mais parfois personne ne leur donne ni attention, ni sou.

Pour moi, les mendiants ne causent pas autant de bruit que les marchands et les musiciens, parce qu’il nous demandent de l’argent poliment – sans force. Il y avait certains mendiants handicapés physiquement. Le problème ce sont les musiciens des rues (pengamen), parce qu’il nous demandent très souvent avec colère et aussi force. Il faut que nous leur donnions de l’argent chaque fois qu’il finissent de chanter, bien qu’on ne trouve aucune beauté dans leurs chansons. A ce moment-là, pour leur eviter, je mettais toujours les écouteurs et faisais semblant de dormir. Bien que je le faisais, ils essayaient toujours de me réveiller.

On s’est arreté à la Gare Cirebon (Java-Ouest) où la femme à côté de moi est descendue avec sa fille et tout de suite, un jeune homme prit sa place. Dès que le train a commencé à bouger, un group des musiciens des rues est entrés dans notre cabine. Mais, avant leur arrivée, j’avais déjà fermé mes yeux. Ils se sont approchés et ont commencé à chanter une mauvaise chanson. Lorsqu’ils ont fini de chanter, l’un d’eux s’est approché en serrant un boîte. J’ai pensé qu’ils allaient me laissé, mais je me suis trompé. Ils m’ont réveillé.

«Monsieur, réveillez-vous!», dit un d’eux.
«Monsieur, monsieur, réveillez-vous, réveillez-vous!», dit un autre deux fois.
«Il dort depuis une heure», dit le jeun homme qui s’asseyait à côté de moi.
A cause de cela ils sont partis.

Une autre fois dans ce train, un autre groupe de musiciens des rues est venu. Lorsqu’ils sont arrivés presque tout le monde a dormi. Alors, ils n’y ont pas passé beaucoup de temps. Ils n’étaient pas contents.

On avait passé à peu près douze heures dans le train. Le soleil s’était déjà couché depuis trois ou quatre heures. Le nombre des voyageurs diminuait. Il y avait beaucoup de places libres et on pouvait se promener dans le train librement. A ce moment-là, je ne savais pas où nous étions, mais un jeune fille dont j’ai oublié le nom, m’a dit qu’on allait passer la Gare Purwokerto dans quinze minutes.

Lorque le train s’est arreté à la Gare Purwokerto, un groupe de musiciens des rues est entré dans la cabine. L’un d’eux a bien chanté et pour lui apprécier, moi et les deux jeunes filles qui se sont assises devant moi, avons donné quelques pièces de monnaie en souriant. Mais tout suite, un autre jeune homme est arrivé en bousculant.

«Mon tour, s’il vous plaît!», demanda-t-il.
«Mais, on vient de donner de l’argent a vos amis», dis-je.
«Ah, non, je ne suis pas de ce group. Moi, je suis seul. L’argent, s’il vous plaît!» demanda-t-il encore une fois.
«Tenez!», dit l’une des jeunes filles. Il est parti sans nous remercier, comme un fantôme noir.

Comme j’ai dit, c’est vraiment un marché ambulant où on trouve tout, non seulement des marchands aggressifs avec leurs marchandises, mais aussi des distractions payantes annuyeuses et des mendiants ayant besoin de la pitié. Ce train appartient aux gens de classe sociale et économique la plus bas ou a ceux qui veulent voyager sans depenser beaucoup d’argent.

C’était l’annonce venant du haut-parleur qui nous’a informé que nous allions arriver à la Gare Tugu, Yogyakarta, dans quinze minutes. Cela m’a fait beaucoup plaisir. A ce moment-là, j’ai su que c’était le moment de quitter «le marché ambulant» dans lequel j’avais passé treize heures en restant assis. C’était aussi le moment de quitter les mendiants polis et les musiciens de rues prèsque non-civilisés. Je suis decendu du train en remerciant Dieu et disant «Au revoir» aux jeunes filles. Finalement, je me suis retrouvé à Yogyakarta à dix heures. J’ai loué une moto pour rentrer chez moi.


Yogyakarta, le 10 mai 2002

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