Friday, January 25, 2008

C’est que nous enseignent les proverbes

Image: unsplash.com/s/photos/honey

Par: Yohanes Manhitu
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Je commence cet article en donnant la définition du mot proverbe. Selon l’Oxford Advanced Learner’s Dictionary, un proverbe, en traduction libre, c’est une expression ou une phrase très connue qui donne des conseils ou dit quelque chose qui est vraie généralement. On trouve les proverbes dans toutes les langues. Même une langue construite comme l’Esperanto a aussi des proverbes. Ou avez-vous déjà trouvé une langue sans proverbes? C’est quoi alors? Et qu’est qu’on peut apprendre d’un proverbe? 

Quand j’étais petit, je ne comprenais pas pourquoi on devait apprendre les proverbes à côté de la grammaire et de la littérature indonésienne à l’école. Je ne suis pas sûr si mon professeur d’indonésie nous avait dit cela. Je me souviens qu’il y avait un livre s’intitule Peribahasa Indonesia (Proverbes indonésiens). Dans ce livre-ci, se trouvent prèsque 1000 proverbes, et les étudiants à ce moment-là devaient apprendre par cœur autant de proverbes qu’il pouvaient pour être capable de répondre aux questions posées par les professeurs. 

Bienque les langues soient différentes, on trouve très souvent les proverbes ayant le même sens. Par exemple en français il y a le proverbe faire d’une pierre deux coups qui signifie plus ou moins atteindre deux objectifs avec un seul effort, et en indonésien il y a son equivalent: sambil menyelam minum air (boire de l’eau pendant qu’on plonge). En observant ces proverbes-ci, on peut dire qu’il y a des valeurs universels qui se trouvent dans le monde entier et traversent les limites de l’état. C’est-à-dire très souvent on partage les mêmes valeurs bienqu’on vive dans un monde plurilingue. 

A mon avis, les proverbes sont le miroir de pensée d’un peuple, aussi bien moderne que traditionnel, et ils contienent les valeurs morals des groupes parlant la langue. Et souvent un proverbe aussi devient la devise d’une communauté. En l’île de Timor, dans la région où le dawan(ais) (l’uab meto) se parle comme langue maternelle, on trouve le proverbe tmeup onlê ate henait tah onlê usif (travaillons comme un esclave pour que nous puissions manger comme un roi). Je crois que personne ne peut refuser la vérité universelle de ce proverbe. On respecte beaucoup quelqu’un qui vit dans l’aisance parce qu’il a beaucoup travaillé pour cela. Dans l’enseignement du christianisme, par exemple, Saint Paul dit que pour manger, on doit travailler. Et puis d’un monastère bénédictine vint la phrase jusqu’à aujourd’hui très connue: ora et labora (prie et travaille!). Peut-être vous savez prèsque la même formulation dans les autres religions. On déteste et condamne quelqu’un qui, en utilisant une manière malhonnête, possède une vie stable sur le plan économique. Si chaque timorais en particulier et le monde en général assimilent et mettent en pratique le proverbe susmentionné, on peut être optimiste et commencer à espérer que vivre dans la prospérité et la justice social dans le monde n’est pas une utopie. De nous jours, on voit que le matérialisme devient une force sans sommeil et notre étroitesse d’esprit nous trompe jour après jour. Étant en contradiction avec l’esprit du proverbe susdit, nous, à cause de la tentation du démon de matérialisme, avons tendance à prendre un raccourci. Concernant cela, il y a un autre proverbe “preventive” en dawan: kiskase neno-tunan, lal’opâ aineraka (les épines sont sur la rue au paradis, mais la route nationale nous conduit au feu de l’enfer). En introduisant ces proverbes dawanais, je vous invite à prendre conscience que dans des proverbes on trouve toujours l’enseignement de grande valeur. Les mots qui forment un proverbe ne sont pas compliqués à comprendre parce qu’ils sont normalement utilisés pour faire une conversation simple. A cause de cette réalité-ci, il est facile à les apprendre par cœur. Et quelquefois les proverbes devient les paroles d’une chanson. 

Finisant cet article je conclus que les proverbes nous offrent un grenier plein de sagesse, ou un puits plein de miel. Si on s’avance trop rapide et se trouve au bord de l’incertitude, il est peut-être utile que’on cherche des phrases de renforcement. Quelquefois avec la complexité des mots on se vante, comme un philosophe prématuré, mais grâce à leur simplicité on a la vie sauve; et les mots des proverbes ne sont pas très compliqués à comprendre pourvu qu’on soit prêt à ouvrir notre cœur. Dictum sapienti sat est.

Yogyakarta, le 25 janvier 2008

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